La promotion 2022/2023 des BPREA à l’ADPSA est bien en place depuis cet
automne. Au total 52 stagiaires suivent la formation diplomante en 1 an
dont 10 sont en apprentissage en 2 ans. L’occasion de faire le point sur
les profils des personnes qui ont fait le choix de l’agriculture.
L’agriculture
a besoin de bras ! Et l’agriculture recrute. Mais avant de franchir le
pas de l’installation, il faut penser à la formation ! L’ADPSA propose
le BPREA sous deux formules : l’une en 1 an et l’autre par apprentissage
en 2 ans. «Notre spécificité c’est de proposer une formation
personnalisée en fonction du profil de chacun : son parcours de
formation, ses choix de productions…», explique d’emblée Nathalie
Cahors, formatrice à l’ADPSA. «Que l’on ait le bac ou pas, nous adaptons
la formation avec la possibilité d’acquérir les compétences en fonction
de son niveau de formation préalable», ajoute-t-elle. Simplement le
temps de formation est adapté avec des rentrées décalées.
De la théorie…
Sur
la première partie de l’année (septembre à décembre), les stagiaires
abordent les modules dits généraux en particulier sur la gestion
d’entreprise et l’approche juridique, la comptabilité, la fiscalité…
«L’objectif est de leur apprendre à comprendre des comptes d’entreprise,
la base pour gérer une exploitation… De leur donner des clés de
compréhension pour qu’ils soient en capacité d’analyser les situations
et d’aider leurs décisions», détaille Nathalie Cahors. «Nous leur
faisons bien comprendre qu’ils seront des chefs d’entreprise et qu’il
faut penser une exploitation comme une entreprise… Ces notions peuvent
paraître obscures pour certains mais une fois qu’elles sont mises en
parallèle de leur cas concret, les choses s’éclairent !», sourit
Nathalie Cahors.
«En
fonction des choix des stagaires, nous formons deux groupes, l’un pour
les éleveurs et l’autre pour les maraîchers puisque la demande est en
constante augmentation sur cette production», indique Nathalie Cahors.
Mais aucune spécialisation n’apparaît dans le diplôme. Tous obtiennent
le même BPREA. «Simplement les formateurs adaptent le contenu à leur
production spécifique pour plus de concret par rapport à leur projet
personnel», complète-t-elle.
En
janvier, les cours techniques démarrent, ainsi que les aspects de
commercialisation que ce soit en filières longues ou courtes. Au
printemps sont abordées les notions de prise en compte du travail, de
droit du travail, de droit social, de prévention et d’évaluation des
risques…
… A la mise en pratique
Et
en parallèle, les stagiaires travaillent sur leur projet personnel,
qu’ils présenteront en juin à l’oral devant un jury pour l’obtention de
leur BPREA. «Pour les accompagner à travailler sur leur projet, nous
leur proposons au choix des UCARE (Unité Capitalisable d’Adaptation
Régionale à l’Emploi) dans des domaines spécifiques», détaille Nathalie
Cahors. Et le choix à l’ADPSA est vaste grâce à de nombreux partenariats
noués avec des intervenants extérieurs spécialisés ou d’autres centres
de formation. Apiculture, agrotourisme, transformation fromagère et
carnée, agroforesterie… Ces deux semaines consacrées à chaque UCARE
sont agrémentées de visites d’exploitations, de structures…, de
rencontres avec des professionnels du domaine…
Du choix dans les options
Et
les deux dernières semaines du BPREA avant l’examen sont réservées à la
présentation de leur projet qui concerne soit leur future installation,
soit les stages qu’ils ont réalisés dans l’année sur une exploitation
(au minimum 8 jusqu’à 15 semaines selon les dates de rentrée). L’idée
étant de présenter la réussite technico-économique de l’entreprise,
d’apporter leur propre regard critique sur leur future exploitation ou
sur celle où ils ont réalisé leur stage… «Dans leur approche, on
évalue ainsi les notions qui ont été abordées tout au long de l’année»,
avance Nathalie Cahors.
De plus en plus de convertis !
En
grande majorité, les stagiaires du BPREA à l’ADPSA projettent de
s’installer à plus ou moins long terme en fonction des projets et
opportunités de chacun. «Nous accueillons de plus en plus de personnes
en reconversion professionnelle, qui voient dans l’agriculture la
possibilité de donner un nouveau sens à leur carrière, de revenir aux
sources !», sourit Nathalie Cahors. Une tendance qui s’accentue depuis
la crise sanitaire.
C’est le cas des deux témoins retenus par l’ADPSA pour évoquer leur choix du BPREA (lire encadré).
Eva DZ
La Volonté Paysanne va continuer de suivre Marie et Dylan pendant leur BPREA… et même un peu plus loin !