La fin du BTS en un an,un défi à relever

L’ADPSA a tenu son assemblée générale vendredi 30 juin. Des défis se présentent, dont le plus important : surmonter la suppression du marché de la Région pour les BTS en un an.

100% de réussite pour la promotion BPREA 2022-2023, sous réserve de validation par le jury. Un seul abandon est à noter. L’ADPSA continue son chemin vers l’excellence. Et constate la diversification des spécialisations  des  52 apprenants de cette année : maraîchage, porc, viticulture, volaille… Chaque année, de plus en plus d’étudiants se tournent vers des filières différentes des classiques aveyronnais. Un changement qui valide celui d’autres organismes et du constat sur l’installation : de nombreux nouveaux arrivants cherchent à créer des modèles alternatifs.
Du côté du BTS ACSE proposé par l’ADPSA, les 18 apprentis en première année et les 17 de la seconde année obtiendront les résultats de leurs examens le 7 juillet. Avec là aussi un abandon. Malheureusement, la Région n’a pas renouvelé son marché pour la formation en un an. De fait, l’ADPSA se retrouve amputée d’une part non négligeable de son activité. Celle-ci était d’ailleurs plébiscitée par les apprenants, souvent réticents à se lancer dans des cursus longs. La direction de l’ADPSA est cependant sur le pont et espère pouvoir inverser la décision de la Région. Affaire à suivre.
Du côté du pôle perfectionnement de l’organisme, à savoir l’accompagnement des agriculteurs, l’année 2022 a été exceptionnelle. Cette hausse de l’activité est due en grande partie aux formations PAC avec 110 stages. Au total, 314 formations ont été réalisées par le personnel de l’ADPSA, ce qui représente un total de 3084 personnes, 1200 de plus qu’en 2021. L’année en cours revient à une année normale, avec 1300 participants jusqu’à présent.
Un effet impactant des changements réglementaires pour l’ADPSA a été la lourdeur administrative. Cette année par exemple, les 9 formations dites «entrepreneuriales» ont été financées via le CPF. La lourdeur du dispositif a poussé un certain nombre de jeunes à abandonner les procédures, d’après l’ADPSA. D’où une difficulté pour mobiliser les personnes. Le constat est le même du côté des formations «chiffrages». L’ADPSA s’est donc attelé à renforcer l’accompagnement des jeunes dans les démarches administratives.
Pour finir, les entretiens PPP (Parcours professionnel personnalisé) ont attiré 218 personnes en 2022. 15 stages ont été réalisés pour 209 participants. Là encore, une diversification des projets d’installation a été constatée. Sur 218 installations, 17% sont classées dans la catégorie «autre». 9% sont du côté du maraîchage. Bien sûr, l’ovin lait (28%) et les bovins lait et viande (34%) restent encore loin devant.
Concernant les projets et les informations diverses, il est à noter la remise en cause de la continuité CPF pour l’installation. Ou encore la refonte des aides à l’installation (PLOA et Région) en 2024. Des changements sont prévus pour simplifier les démarches. Mais qui peuvent se révéler contre-productives comme la mise en place de la signature électronique pour les apprenants. Une obligation de la Région qui doit faire gagner du temps au personnel de l’ADPSA, mais dont la mise en œuvre informatique est compliquée. Et fait perdre énormément de temps : les élèves ne sont pas les mêmes d’un module à l’autre, d’une semaine à l’autre. Ceci demande donc aux formateurs 30 mn à 1h pour ajuster les listes, s’assurer que tout fonctionne et que personne n’a été oublié.
Le projet AutoMo est également terminé. Un partenariat avec l’APABA et le projet CASDAR. L’APABA participe au projet de PAT Rodez Agglo avec deux journées d’action sur des fermes pour présenter le métier d’agriculteur aux collégiens, lycéens et demandeurs d’emploi.
 
Pour conclure l’assemblée générale, l’ADPSA a rappelé la réorganisation de son personnel, avec des recrutements et des remplacements, notamment le départ en retraite de Pascale Combettes et l’arrivée de Léa Ginisty. Ou les départs de Françoise Calixte, Laurette Saurel et Isabelle Arsac.
Jérémy Duprat