Après les portes ouvertes qui ont eu lieu le 27 janvier pour découvrir le BTSA ACSE grâce à des témoignages d’apprentis ainsi que des maîtres d’apprentissage, les candidats seront reçus individuellement en entretien personnalisé au mois d’avril (Photo ADPSA)

Recrutement à l’ADPSAUn accueil et un conseil personnalisés

Au centre de formation de l’ADPSA, l’équipe pédagogique et administrative a à cœur de soigner son recrutement en proposant un accueil et un conseil personnalisés à toutes les personnes intéressées par une formation en agriculture. François Falip, formateur et chargé de recrutement des BTS et BPREA à l’ADPSA, apporte un éclairage sur cette stratégie.

 
Quelle est la politique de recrutement à l’ADPSA ?
F. Falip : «La mission de notre centre de formation est de permettre à tous les candidats d’obtenir une capacité professionnelle dans les métiers de l’agriculture à travers soit le BTS, soit le BPREA. A partir de là, nous recevons toutes les personnes intéressées individuellement pour discuter de leur projet. Cet échange nous permet de définir ensemble la formation qui correspond le mieux, en fonction du niveau de formation initiale, du projet envisagé… et le dispositif de financement adapté selon la situation du candidat (jeune en poursuite d’études, adulte en reconversion…). Nous faisons également le lien avec d’autres centres de formation partenaires pour obtenir par exemple la VAE (validation des acquis de l’expérience), dispositif que nous ne proposons pas à l’ADPSA.
 
Quels sont les profils reçus aujourd’hui par l’ADPSA ?
F. Falip : Nous avons constaté une forte évolution des profils des personnes qui s’intéressent aux formations agricoles. Nous sommes confrontés à une grande diversité de projets, de parcours personnels et professionnels, de niveaux de formation aussi… Nous nous devons donc d’être en capacité de répondre à cette grande diversité. Pour les BTS par exemple, dont le programme est plus axé sur des connaissances générales, nous orientons les personnes davantage intéressées par des métiers dans le para-agricole. Tandis que le BPREA s’adresse exclusivement à des personnes qui envisagent de s’installer en agriculture ou de travailler comme salarié sur une ou des exploitations.
 
Cette méthode très personnalisée a-t-elle amélioré le recrutement à l’ADPSA ?
F. Falip : En fait nous n’avons pas de mal à recruter ! Les gens viennent naturellement à l’agriculture même si nous participons à quelques salons et forums spécialisés pour nous faire connaître. Nous n’hésitons pas non plus à faire le lien avec nos collègues du centre de formation professionnelle pour adultes de La Roque pour répondre au mieux aux attentes et besoins des candidats. Notre objectif est bien qu’ils intègrent une formation qui leur permettent de concrétiser leur projet professionnel dans l’agriculture. La plupart des candidats que nous recevons ont entendu parler de l’ADPSA, nous avons gagné notre notoriété grâce au bouche à oreille !  
 
En pratique comment se passe l’entretien avec un candidat à une formation ?
F. Falip : D’abord le candidat nous parle de son projet. A partir de là, nous l’orientons vers la formation la mieux adaptée pour concrétiser son projet. Puis nous organisons ensemble la formation : nous aidons le candidat dans le choix des options, des stages (nombre, durée) en fonction de son parcours… Nous lui proposons aussi la possibilité de suivre une partie de la formation (30%) en distanciel en fonction de sa disponibilité, de son éloignement géographique. Bref nous calons la formation ensemble !
Enfin nous abordons le financement de sa formation. Nous l’orientons sur les dispositifs qui lui permettront de financer sa formation mais aussi de le rémunérer le temps de sa formation s’il est en reconversion. L’objectif étant de pouvoir accompagner toutes les personnes qui veulent entrer dans l’agriculture.  
 
Quelles sont les perspectives en terme de recrutement ?
F. Falip : Les évolutions à venir sur les capacités professionnelles demandées pour s’installer font un peu peur… Les financeurs souhaitant réduire les obligations de formation… Nos responsables professionnels sont mobilisés pour que l’obligation de se former pour obtenir la capacité professionnelle soit maintenue. Acquérir la compétence professionnelle pour entrer en agriculture est un impératif pour assurer la réussite des projets».
 
Recueillis par Eva DZ  
«Une équipe à l’écoute pour nous accompagner»
 
Christelle est en BPREA en un an à l’ADPSA. Elle explique comment s’est passé son recrutement à cette formation.
 
«J’étais jusqu’à présent auxiliaire de vie sociale à l’ADMR. Mon mari est agriculteur à Curan et mon beau-père avec qui il était installé, partant à la retraite, j’ai décidé de le remplacer et de m’installer… sauf que je n’avais pas du tout de formation agricole. Mon mari avait suivi le BPREA à l’ADPSA pour s’installer il y a 12 ans. Très satisfait de la formation, il m’a conseillé de prendre contact… J’ai rencontré François Falip qui m’a présenté le BPREA et les dispositifs pour financer ma formation. J’étais toujours salariée de l’ADMR et il me fallait aussi penser à ma rémunération le temps de la formation. Il m’a parlé de Transition pro Occitanie, un dispositif financé par la Région, qui permet à des salariés de suivre une formation certifiante en vue d’une reconversion. Mon salaire est ainsi pris en charge par la Région, ce qui me permet de rester salariée le temps de ma formation et de ne pas perdre mes avantages. Mais attention, il faut anticiper ! Et faire sa demande de formation 6 mois à l’avance. J’ai commencé les démarches en janvier 2022 pour intégrer la formation en septembre de la même année. L’ADPSA m’a bien conseillée et a su m’orienter et m’aider dans les différentes démarches, dans les dossiers à compléter… L’équipe est vraiment à l’écoute des besoins de chacun. Le BPREA me convient tout à fait parce qu’il donne accès à une formation diplômante rapide (en un an), que l’on peut réaliser en partie à distance, ce qui est confortable quand on a des enfants, avec des stages que l’on peut réaliser sur la ferme où l’on va s’installer… Ce qui donne une idée de ce que sera mon travail sur l’exploitation une fois installée !”
 
Recueillis par Eva DZ